Jésus est vivant, il est ressuscité ! Ce message du matin de Pâques, il y a deux mille ans, ne cesse de résonner depuis lors, et nous le proclamons encore en ce temps pascal. Notre Église est née de cet événement, qui a été suivi de l’envoi de l’Esprit Saint. Nous qui avons été baptisés souvent dans les premiers mois de notre vie, et qui avons parfois grandi dans une famille et une société de culture chrétienne, nous ne nous rendons pas toujours bien compte de la nouveauté et de la portée de l’événement de Pâques.

Dieu est mort ! Tel était le message de Nietzsche, repris par les nihilistes. Telle est la croyance de beaucoup, encore aujourd’hui. Mais Dieu n’est pas mort, Dieu est seulement nié. Et quand Dieu est nié, c’est l’homme qui est nié, dans ce qu’il porte d’unique. Et il peut disparaître comme être libre, à l’image de Dieu, pour ne subsister que comme élément d’un grand système marchand ou de jeux de pouvoir.

Le Vendredi Saint, c’est le Dieu fait homme qui est tué. Mais en Jésus, c’est l’homme qui meurt. A Pâques, c’est le Dieu fait homme qui ressuscite, et avec lui c’est tout homme qui peut revivre. Par le baptême nous recevons en germe la vie nouvelle du Christ, et elle est appelée à se déployer dans toute notre existence.

Jésus est vivant et continue d’appeler à la vie. Les nouveaux baptisés de Pâques en témoignent, dans notre paroisse comme dans toute l’Église. C’est une joie pour nous de les accueillir, et c’est un devoir de les intégrer à nos communautés. Nos fraternités paroissiales peuvent être de bons moyens pour cela, à condition de les garder ouvertes et de les multiplier. Il en va de la vitalité même de notre paroisse, qui ne peut que grandir « en taille et en grâce » par le témoignage de sa foi et l’accueil de ceux qui viennent ou reviennent à la foi.

Dieu est vivant, Jésus est vivant ! Vivons de lui, vivons en lui !

+ Thierry Brac de la Perrière,
curé de la paroisse